Vietnam : Vers une mobilité durable, les deux-roues se convertissent à l’électrique pour lutter contre la pollution de l’air

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By Ithyvan

EN BREF

  • Le Vietnam fait face à une pollution de l’air sévère, exacerbée par les pots d’échappement.
  • Les deux-roues représentent 85 % du trafic routier du pays.
  • Transition vers des scooters électriques pour améliorer la qualité de l’air.
  • Le gouvernement vise à atteindre 25 % de véhicules électriques d’ici 2030.
  • 75 % des propriétaires de scooters électriques sont des étudiants, motivés par le coût.
  • Infrastructures de recharge en développement, avec 150 000 bornes installées.
  • Appels à des investissements pour les infrastructures et les politiques de transport public.
  • Objectif de neutralité carbone d’ici 2050 dans le pays.

Au Vietnam, la lutte contre la pollution de l’air est devenue une priorité majeure, notamment dans les grandes villes comme Hanoï. Face aux enjeux environnementaux dus aux émissions des véhicules à essence, les autorités locales encouragent une transition vers des moyens de transport plus durables. Dans ce contexte, les deux-roues électriques émergent comme une solution prometteuse, offrant une alternative écologique pour les millions de Vietnamiens qui dépendent de la mobilité urbaine. Cet article explore les implications de cette transition vers l’électrique, ainsi que les défis à surmonter pour assurer un avenir plus sain pour la population.

Au Vietnam, l’essor des deux-roues électriques s’intensifie face aux défis environnementaux posés par la pollution de l’air. Dans un pays où ces véhicules représentent une part prépondérante du trafic routier, les autorités mettent en œuvre des initiatives visant à favoriser une transition vers l’électrique. Cette démarche s’inscrit dans un effort plus large de durabilité et de préservation de la qualité de vie des citadins, principalement touchés par les émissions polluantes.

Les enjeux de la pollution de l’air au Vietnam

Dans les grandes villes vietnamiennes comme Hanoï, la pollution de l’air est devenue un problème de santé publique majeur. Les pots d’échappement des véhicules à essence contribuent à créer un épais smog, généralement perceptible pendant plusieurs mois de l’année. Les citadins, à l’instar de Phung Khac Trung, un jeune chauffeur de moto taxi, ressentent personnellement l’impact de cette dégradation de l’air. L’odeur désagréable de l’essence et les gaz d’échappement affectent fortement leur quotidien.

Un gouvernement en action

Pour pallier cette crise, le gouvernement vietnamien a adopté des mesures proactives pour encourager l’usage de motos et scooters électriques. L’objectif est d’atteindre, d’ici 2030, 25 % de véhicules électriques sur les 77 millions de motos enregistrées dans le pays. Des initiatives telles que des aides à l’achat et le développement d’infrastructures de recharge sont mises en place pour accélérer cette transition. En 2023, le nombre de nouvelles immatriculations de deux-roues électriques a déjà dépassé celui de toute l’Europe, une tendance qui devrait se maintenir.

Les motivations des usagers pour l’électrique

La montée en popularité des deux-roues électriques parmi les jeunes, notamment les étudiants, s’explique principalement par les coûts d’exploitation réduits. En moyenne, un modèle économique coûte environ 500 dollars, un prix accessible qui représente un atout non négligeable. En parallèle, le faible entretien et l’absence de carburant rendent ce mode de transport encore plus attractif.

Les défis de la transition

Malgré ces avancées, plusieurs obstacles se dressent encore sur la route vers une mobilité durable. Les mentalités doivent évoluer, car de nombreux utilisateurs considèrent encore les motos thermiques comme plus pratiques, évoquant le faible temps de recharge comparé à un plein d’essence. En environ quelques minutes, il est possible de faire le plein de son véhicule à essence, alors que recharger une batterie peut prendre des heures, ce qui parfois fait hésiter les usagers potentiels. De plus, des craintes subsistent concernant la sécurité des recharges à domicile, surtout après des incidents récents liés à des défaillances électriques.

Infrastructures et innovations en cours

Pour renforcer la confiance des utilisateurs, des entreprises comme VinFast ont établi un réseau de près de 150 000 bornes de recharge à travers le pays. La start-up Selex propose également des solutions innovantes, incluant des services d’échange de batteries, bien que ceux-ci demeurent encore peu répandus. Ces initiatives visent non seulement les usagers privés mais engagent également des partenariats avec des entreprises pour des services de livraison et de transport professionnel, contribuant ainsi à une adoption plus large des deux-roues électriques.

Une vision à long terme

Dans le cadre de cette transition, le Vietnam aspire à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, notamment au charbon et au pétrole, qui représentent encore plus de la moitié de la consommation énergétique du pays. Avec un objectif de neutralité carbone fixé à 2050, le Vietnam s’engage pleinement dans la lutte contre le changement climatique.

La conversion vers des véhicules électriques, particulièrement dans le secteur des deux-roues, représente un levier crucial pour améliorer la qualité de l’air au Vietnam. Les actions gouvernementales, associées à l’implication des citoyens et des entreprises, devraient permettre d’apporter des changements significatifs dans les prochaines années, marquant ainsi un pas vers une mobilité durable.

FAQ sur la transition vers les deux-roues électriques au Vietnam

Quel est l’état actuel de la pollution de l’air au Vietnam ? La qualité de l’air est préoccupante, en particulier dans les grandes villes comme Hanoï, où les gaz d’échappement des véhicules à essence contribuent à une atmosphère insupportable.

Pourquoi le gouvernement vietnamien encourage-t-il l’utilisation de scooters électriques ? Pour réduire les émissions polluantes et améliorer la qualité de l’air, les autorités espèrent qu’une part croissante des deux-roues sera électrique d’ici 2030.

Quel pourcentage de scooters vendus au Vietnam est électrique ? En 2023, seulement 9 % des ventes de scooters étaient de type électrique, mais la tendance est en hausse.

Qui sont les principaux utilisateurs de scooters électriques ? Environ 80 % des propriétaires de deux-roues électriques sont des étudiants attirés par les coûts d’exploitation réduits.

Quelles sont les principales préoccupations des utilisateurs potentiels concernant les scooters électriques ? La question de la sécurité liée au chargement des batteries à domicile, ainsi que la durée de chargement, sont des sujets de préoccupation importants.

Quelles initiatives ont été mises en place pour soutenir l’adoption des deux-roues électriques ? Le constructeur national VinFast a installé environ 150 000 bornes de recharge à travers le pays, et des entreprises comme Selex se concentrent sur le concept de l’échange de batteries.

Quelles mesures le gouvernement prévoit-il pour atteindre ses objectifs de réduction de la pollution ? Le gouvernement cherche à investir dans les infrastructures de recharge et à encourager des politiques de réaménagement du territoire pour améliorer les systèmes de transport en commun.

Quel est l’objectif du Vietnam en matière de neutralité carbone ? Le gouvernement vise une neutralité carbone d’ici 2050, réduisant ainsi sa dépendance par rapport aux sources d’énergie fossiles.

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