Un général du Vietnam accède à la présidence suite à la décision de l’Assemblée nationale

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By Ithyvan

EN BREF

  • Luong Cuong élu président du Vietnam par l’Assemblée nationale.
  • Election a eu lieu le 21 octobre 2024.
  • Succède à To Lam, devenu secrétaire général du Parti communiste.
  • Les prédécesseurs de To Lam ont démissionné en raison d’affaires de corruption.
  • Le poste de président est principalement honorifique.
  • La lutte anticorruption a engendré des bouleversements importants dans le pays.
  • Plus de 10 000 personnes jugées dans le cadre de la campagne anticorruption.

Le Vietnam a récemment connu un tournant significatif dans sa gouvernance avec l’élection à la présidence de Luong Cuong, un général de l’armée. Cette décision, prise à l’unanimité par les 440 membres de l’Assemblée nationale, survient à la suite de la démission de ses prédécesseurs au cours d’une période marquée par des affaires de corruption. L’élection de Luong Cuong, bien que symboliquement honorifique, s’inscrit dans un contexte politique de tensions internes et de renforcement des contrôles au sein de l’appareil d’État.

Le 21 octobre 2024, Luong Cuong, un général de l’armée vietnamienne, a été élu à l’unanimité président de la République socialiste du Vietnam par les 440 membres de l’Assemblée nationale. Cette élection fait suite à divers bouleversements politiques au sein du pays, notamment la démission de deux présidents en l’espace d’un an, en raison d’affaires de corruption.

Contexte de l’élection

La désignation de Luong Cuong s’inscrit dans un contexte politique tendu pour le Vietnam. To Lam, son prédécesseur, a été promu au poste de secrétaire général du Parti communiste après la mort de Nguyen Phu Trong en juillet 2024. Les précédents occupants de la présidence, qui ont fait face à diverses accusations, ont été contraints à la démission, ce qui illustre la fragilité du système politique vietnamien.

Le rôle honorifique du président

Bien que le président soit théoriquement le chef de l’État, le véritable pouvoir au Vietnam est concentré entre les mains du secrétaire général du Parti communiste. Cela place Luong Cuong dans une position essentiellement symbolique, son rôle ne lui permettant pas d’exercer une autorité politique majeure, mais plutôt de représenter le pays sur la scène internationale.

La campagne anticorruption en toile de fond

To Lam, dans son discours inaugural, a plaidé pour un renforcement de la campagne anticorruption, surnommée « brasier ardent ». Ce mouvement a non seulement visé à redonner un coup de fouet aux initiatives anticorruption du gouvernement, mais également à écarter les rivaux de la course à la succession, illustrant ainsi un jeu de pouvoir complexe et stratégique. Au cours de cette campagne, plus de 10 000 personnes ont été jugées, affichant une volonté apparente de purification des institutions.

Les implications de l’élection de Luong Cuong

L’ascension de Luong Cuong à la présidence pourrait signaler une continuité dans le cadre des politiques strictes actuellement en vigueur, les autorités vietnamiennes s’efforçant de maintenir une apparente stabilité à l’égard des investisseurs étrangers et du grand public. Le nouveau président sera observé de près, car ses actions et décisions pourraient influencer le climat politique du pays ainsi que sa perception à l’international.

Bien que la présidence de Luong Cuong soit perçue comme un changement, elle ne représente qu’un rouage supplémentaire dans le mécanisme de gouvernance vietnamien, où la véritable puissance réside dans le Parti. Une dynamique qui ne manquera pas d’avoir des répercussions sur les relations internationales et la situation géopolitique dans un Vietnam en quête de modernisation au milieu des défis internes.

Foire aux questions sur l’élection de Luong Cuong

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