EN BREF
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Le Vietnam, sous régime communiste, s’apprête à entamer une réforme audacieuse en procédant à une réduction significative de son secteur public. Avec l’objectif de diminuer le nombre de ministères et d’agences gouvernementales, cette démarche vise à alléger la masse salariale et à rationaliser les dépenses publiques. Ce mouvement ne manque pas de susciter des comparaisons avec d’autres pays, notamment les États-Unis, où des figures politiques ont également opéré des coupes dans le budget fédéral. Dans un contexte où l’économie vietnamienne demeure robuste, affichant une croissance enviable, cette initiative soulève des questions sur les motivations et les implications d’une telle stratégie.
Le Vietnam, traditionnellement reconnu pour son système communiste, s’apprête à mettre en œuvre une réforme significative de son secteur public. En réponse à des impératifs économiques et à des choix stratégiques similaires à ceux des pays comme les États-Unis, le gouvernement envisage de réduire le nombre d’agences gouvernementales et de ministères. Cette décision pourrait avoir de larges implications pour l’administration publique et la dynamique sociale au Vietnam.
Une réforme audacieuse dans la fonction publique
Au cours d’un récent vote, l’Assemblée nationale du Vietnam a approuvé la suppression de près d’un tiers de ses agences gouvernementales, réduisant leur nombre de 30 à 22. Cette initiative vise à optimiser le fonctionnement de l’État et à rationaliser les dépenses publiques. Le premier ministre vietnamien, Tô Lam, fait écho aux critiques traditionnelles de la fonction publique, la qualifiant, en des termes sans détours, de « planque pour les fonctionnaires médiocres » et la comparant à des « tumeurs » sur le système économique.
Les motivations derrière cette réduction
Si la volonté de diminuer le nombre de fonctionnaires peut sembler radicale, elle repose aussi sur des raisons financières évidentes. L’objectif principal est de diminuer la masse salariale, d’économiser des ressources dans le budget de l’État et de stimuler la croissance économique. Pourtant, cette intention soulève des questions quant à l’état actuel de l’économie vietnamienne qui, paradoxalement, connaît un essor impressionnant avec une croissance dépassant les 7% l’an dernier.
Une dépendance inquiétante aux exportations
Le Vietnam doit naviguer un parcours délicat. En effet, un des points faibles majeurs de son économie est sa dépendance aux exportations, qui représentent plus de 90% de son produit intérieur brut (PIB). De plus, un tiers de ces exportations est destiné aux États-Unis, soulignant une vulnérabilité à l’égard de l’évolution des politiques commerciales américaines, spécialement dans un contexte où Washington renforce ses barrières tarifaires.
Les fonctionnaires en première ligne
Concernant les premières victimes de cette réforme, les médias ont déjà subi des coupes, avec cinq chaînes de télévision publique qui ont été contraintes de fermer. Les forces de l’ordre ne seront pas épargnées ; le gouvernement prévoit de réduire le nombre de policiers tout en augmentant la vidéosurveillance pour compenser cette diminution. À Hanoï, l’installation de 40 000 nouvelles caméras est actuellement envisagée, ajoutant aux 20 000 déjà en place.
Engagement de la population
Pour compléter cette surveillance, le gouvernement encourage également les Vietnamiens à jouer un rôle actif en dénonçant les infractions routières, leur promettant jusqu’à 10% du montant des amendes en récompense. Cela soulève la question de savoir si l’État parie sur la cupidité de sa population pour pallier la réduction des dépenses publiques.
Un historique de réductions dans le secteur public
Il convient de noter que cette situation n’est pas sans précédent. À la fin des années 1980, le Vietnam avait déjà réduit le nombre de ses fonctionnaires de plus d’un million, en réponse à l’échec de la planification soviétique. Depuis lors, le gouvernement a constamment promu une économie de marché tout en conservant une orientation socialiste, créant un modèle hybride semblable à celui de la Chine.
Ce nouvel élan de réformes marque une étape significative dans la transformation du Vietnam, alors que le pays essaie d’équilibrer son identité communiste avec les besoins pressants d’une économie moderne et compétitive.
FAQ sur la réduction du secteur public au Vietnam
Q : Quelle est l’ampleur de la réduction du secteur public au Vietnam ?
Le gouvernement vietnamien prévoit de supprimer près d’un tiers de ses agences gouvernementales et ministères, passant de 30 à 22.
Q : Quelles sont les motivations derrière cette décision ?
Les raisons peuvent être variées, mais le Premier ministre vietnamien évoque principalement la nécessité de réduire les coûts, de rationaliser les dépenses et de doper l’économie, bien que celle-ci se porte actuellement bien.
Q : Quels secteurs seront impactés par cette réduction ?
Difficile à dire avec précision, mais il est évident que des métiers tels que ceux des médias et des forces de l’ordre seront touchés, avec par exemple la fermeture de plusieurs chaînes de télévision publiques.
Q : Comment le gouvernement compense-t-il la réduction des effectifs ?
Pour réduire le nombre de policiers, le gouvernement prévoit de renforcer la vidéosurveillance et envisage d’installer 40 000 caméras supplémentaires à Hanoï.
Q : Le Vietnam a-t-il déjà effectué des réductions similaires par le passé ?
Oui, dans les années 80, le gouvernement a déjà licencié plus d’un million de fonctionnaires en raison des échecs de la planification soviétique.
Q : Quelle est la situation économique actuelle du Vietnam ?
L’économie vietnamienne a affiché une croissance de 7% l’année dernière, ce qui est considéré comme une performance très encourageante malgré une dépendance significative aux exportations.
Q : Quelle est la part des exportations vietnamiennes destinée aux États-Unis ?
Plus d’un tiers des exportations vietnamiennes sont dirigées vers les États-Unis, ce qui expose le pays à des risques économiques en raison de hausses de droits de douane imposées par Washington.