EN BREF
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Le 29 octobre 2004, un tournant décisif s’est opéré dans l’histoire du Cambodge avec l’intronisation de Norodom Sihamoni. À la suite d’une abdication inattendue de son père, le roi Norodom Sihanouk, Sihamoni a été choisi par un Conseil du Trône, marquant le début d’un nouveau chapitre pour la monarchie cambodgienne. Ce couronnement, bien que modeste, a été riche en symbolisme et a reflété une volonté de maintenir la stabilité dans un pays encore fragilisé par son histoire tumultueuse.
Le 29 octobre 2004 marque une date historique dans l’histoire du Cambodge. À cette date, Norodom Sihamoni est intronisé roi après l’abdication de son père, le roi Norodom Sihanouk. Cet événement n’a pas seulement été le fruit de l’héritage familial, mais a également été le résultat d’une décision mûrement réfléchie par le Conseil du Trône. En choisissant Sihamoni, le Cambodge amorçait un nouveau chapitre de sa monarchie, marqué par un équilibre entre tradition et modernité.
Les circonstances de l’intronisation
La décision de couronner Norodom Sihamoni fait suite à une période de tumultes politiques. Son père, Norodom Sihanouk, qui avait régné pendant plusieurs décennies, décide de céder le trône de manière inattendue. Cette abdication, intervenue le 14 octobre 2004, conduit le Conseil du Trône à se réunir pour nommer le prince Sihamoni, qui avait l’avantage d’être à la fois aimé du peuple et un artiste accompli.
Ce choix fut approuvé par Hun Sen, le Premier ministre du Cambodge, ainsi que par le président de l’Assemblée nationale, le prince Norodom Ranariddh, demi-frère du nouveau roi. Cette unanimité au sein des élites politiques assure une transition pacifique et marque l’entrée du pays dans une nouvelle ère monarchique.
Des cérémonies empreintes de modestie
Bien que le couronnement soit un événement royal majeur, les cérémonies d’intronisation ont été caractérisées par une certaine simplicité. Les parents de Sihamoni, Norodom Sihanouk et la Reine Mère Norodom Monineath, avaient expressément demandé que les festivités soient moins ostentatoires, afin de ne pas heurter une population qui continuait de faire face à la pauvreté.
En effet, Les célébrations furent planifiées en comité restreint, avec un budget limité. Ce choix montre une volonté de lier la royauté au peuple, en évitant tout décalage entre les richesses de la couronne et la réalité quotidienne des Cambodgiens. Comme l’a souligné le quotidien Le Monde, l’événement fut moins spectaculaire que d’autres couronnements historiques, tout en maintenant un cadre solennel.
Une désignation unique
Le roi Norodom Sihamoni ne se distingue pas uniquement par son parcours royal, mais également par son riche passé professionnel. Ancien danseur et chorégraphe, il avait étudié le ballet à Paris avant de revenir au Cambodge. Son côté artistique ajoutait une dimension nouvelle à la monarchie, suggérant une valse entre tradition et modernité. Cette approche novatrice pourrait bien contribuer à l’évolution de l’image de la royauté cambodgienne dans le monde moderne.
La cérémonie d’intronisation
Le jour du couronnement, Norodom Sihamoni fut porté sur un magnifique palanquin doré, dans une procession qui a duré près de deux heures, conduisant les dignitaires vers le Palais royal de Phnom Penh. Là-bas, il prêta serment devant une assemblée impressionnante, comprenant des responsables religieux, des membres de la famille royale et des diplomates.
En prêtant son serment, Sihamoni fit une déclaration forte : « Je promets de suivre la Constitution et toutes les lois du royaume du Cambodge et d’exercer mes fonctions pour la prospérité de la nation et du peuple ». Ces mots résonnèrent d’un écho particulier, traduisant son engagement envers son peuple et son royaume.
Les jours suivants : festivités et rituels
Le lendemain des cérémonies d’intronisation, des rituels bouddhiques et brahmaniques, conférant au roi un statut sacré, furent effectués. C’est lors de ces rituels que Norodom Sihamoni prononça son discours d’investiture devant près de 50 000 personnes qui avaient fait le déplacement pour l’occasion. A l’issue de son discours, des feux d’artifice illuminèrent le ciel de Phnom Penh, et des spectacles de danse traditionnelle accompagnèrent cette célébration populaire.
Ces moments ne symbolisaient pas seulement l’accession d’un nouveau roi au trône, mais aussi l’espoir du peuple cambodgien pour un avenir meilleur, sous un règne alliant tradition et progrès.
FAQ : Le couronnement de Norodom Sihamoni
Quel événement historique s’est produit le 29 octobre 2004 ? Le 29 octobre 2004, Norodom Sihamoni a été couronné roi du Cambodge, marquant un nouveau chapitre pour la royauté cambodgienne.
Qui a précédé Norodom Sihamoni sur le trône ? Norodom Sihamoni a succédé à son père, le roi Norodom Sihanouk, qui a abdiqué juste avant la cérémonie.
Comment Norodom Sihamoni a-t-il été choisi comme roi ? Quinzième jours avant sa couronnement, Norodom Sihamoni a été sélectionné par un conseil spécial appelé le Conseil du Trône.
Quelles ont été les recommandations des parents de Norodom Sihamoni concernant les cérémonies de couronnement ? Ses parents, l’ancien roi Norodom Sihanouk et la Reine Mère Norodom Monineath, ont demandé que les cérémonies soient modestes pour ne pas choquer la population d’un pays pauvre.
Quel a été le format des cérémonies de couronnement ? Les cérémonies ont été plus modestes que les précédentes célébrations royalistes et se sont tenues en comité restreint avec un budget limité.
Comment Norodom Sihamoni a-t-il fait son entrée au Palais royal ? Norodom Sihamoni a été transporté sur un palanquin doré lors d’une procession de deux heures, symbolisant son ascension sur le trône.
Quelles promesses Norodom Sihamoni a-t-il faites lors de son couronnement ? Il a promis de respecter la Constitution et de travailler pour la prospérité de la nation et du peuple du Cambodge.
Quels types de cérémonies ont suivi son couronnement ? Des rituels bouddhiques et brahmaniques ont eu lieu pour conférer au monarque un caractère sacré.
Quel a été l’accueil du public lors du discours d’investiture de Norodom Sihamoni ? Environ 50 000 personnes ont assisté à son discours d’investiture au palais, suivi de feux d’artifice et de spectacles de danse traditionnelle.