EN BREF
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Dans un monde en constante évolution, où la modernité semble parfois mettre à l’ombre les traditions, deux étudiants motivés, Momvan Davin et Rith Daro, se lancent dans une aventure passionnante : revigorer les danses traditionnelles khmères. À travers leur dévouement et leur enthousiasme, ils cherchent à redonner vie à des formes d’art ancestrales telles que le lakhon ape et le yike. Cette mission, loin d’être simplement artistique, incarne une volonté forte de préserver et de transmettre un patrimoine culturel riche et vibrant, tout en suscitant l’intérêt des nouvelles générations cambodgiennes.
Momvan Davin et Rith Daro, deux jeunes étudiants cambodgiens, s’engagent activement à redynamiser le lakhon ape et le yike, deux danses traditionnelles khmères souvent oubliées. Grâce à leur passion, leur approche innovante et leur désir de transmettre cet héritage culturel, ils espèrent inspirer les nouvelles générations à découvrir et à célébrer ces formes artistiques ancestrales.
Une rencontre avec l’héritage culturel
À 24 ans, Davin et Daro étudient à l’Université royale des beaux-arts. Leur amour des arts traditionnels les a conduits à explorer le lakhon ape et le yike, deux disciplines qui représentent l’essence même de la culture khmère. En combinant l’interprétation théâtrale avec des éléments de danse et de musique, ces jeunes artistes souhaitent redonner vie à des formes d’expression artistique qui ont souffert au fil des ans.
Le yike : un théâtre musical riche en couleurs
Le yike, une tradition théâtrale populaire datant du XIXe siècle, fait la part belle à l’interaction entre le chant, la danse et la musique. Il trouve ses racines dans les contes traditionnels, souvent inspirés des Jatakas, les récits de la vie du Bouddha. En revisitant cette forme d’art, Davin et Daro cherchent à inspirer le public tout en véhiculant des enseignements moraux et religieux à travers des performances vivantes.
Le lakhon ape : un théâtre dansé captivant
En parallèle, le lakhon ape représente une autre facette de cette renaissance culturelle. Cette forme de théâtre dansé se distingue par ses costumes éclatants et ses récits tirés du riche patrimoine khmer. Les artistes plongent les spectateurs dans des histoires captivantes, mêlant théâtre populaire et danse classique, permettant ainsi à chacun de ressentir la diversité de l’art cambodgien. Le duo Daro et Davin, en mettant en avant leur savoir-faire, espèrent faire redécouvrir ces œuvres au grand public.
Une passion contagieuse
En entretenant une passion communicative pour ces formes d’art, Davin et Daro sont convaincus que la transmission de ces traditions peut véritablement établir une connexion profonde avec les jeunes Cambodgiens. Lors de leur performance au Festival de l’eau, ils ont eu la chance de redonner vie à des personnages emblématiques tel que Tevoda Kageng Kagang. Pour Davin, il était incroyable de voir les spectateurs redécouvrir des personnages qu’ils n’avaient jamais vus sur scène auparavant.
Des défis à relever
Toutefois, revigorer les danses traditionnelles n’est pas un chemin sans obstacles. Daro a partagé sa préoccupation pour la préservation de documents historiques essentiels à l’art. « Certains ont été perdus au fil des époques, et nous devons souvent jongler avec ce que nous avons sous la main, tout en ayant recours à nos mentors pour combler les lacunes », confie-t-il. Ce souci de préservation s’accompagne également de défis financiers, forçant certains artistes à rechercher des moyens alternatifs pour financer leurs études tout en rêvant de performances.
Un appel à l’engagement collectif
Malgré les enjeux, l’équipe de Davin et Daro fait preuve d’un optimisme contagieux. Ils soulignent l’importance de l’intérêt croissant du public pour les danses traditionnelles. Ils encouragent les parents à initier leurs enfants à ces arts, en espérant que la curiosité grandissante servira à pérenniser la culture khmère. En mêlant modernité et traditions, ils ambitionnent aussi de toucher un public plus large grâce à des créations innovantes.
Avec des efforts soutenus, ces étudiants rêvent de faire du lakhon ape et du yike une part intégrante de la culture vivante au Cambodge. Une communauté engagée et passionnée pourrait écrire un nouveau chapitre dans l’histoire des danses traditionnelles khmères.
Pour en savoir plus sur les danses cambodgiennes, consultez cet article fascinant sur leur histoire et leur signification culturelle.
Pour découvrir d’autres initiatives visant à promouvoir la danse traditionnelle au Cambodge, visitez ce site.
Enfin, n’hésitez pas à explorer plus sur l’importance de la danse comme trait d’union, en consultant cet article.
FAQ sur la renaissance des danses traditionnelles khmères
Quel est l’objectif de Momvan Davin et Rith Daro ? Ils souhaitent revigorer le lakhon ape et le yike, des danses cambodgiennes traditionnelles, en attirant l’intérêt des jeunes générations.
Qu’est-ce que le yike ? Le yike est une forme de théâtre musical cambodgien, intégrant le chant, la danse et des instruments traditionnels. Il est souvent basé sur des contes de la vie du Bouddha.
En quoi consiste le lakhon ape ? Le lakhon ape est une forme de théâtre dansé où les interprètes, en costumes traditionnels, racontent des histoires du patrimoine culturel khmer tout en alliant danse classique et théâtre populaire.
Quelle est la signification de ces arts pour les deux étudiants ? Davin et Daro croient que ces arts incarnent l’âme de leur culture et souhaitent éveiller l’intérêt des jeunes Cambodgiens pour leur préservation.
Quels défis rencontrent-ils dans leur démarche ? Ils font face à des obstacles tels que le manque de ressources et les contraintes financières, rendant parfois leur mission plus difficile.
Comment ont-ils redonné vie au lakhon ape ? Lors du Festival de l’eau, ils ont interprété des personnages emblématiques, suscitant l’intérêt et la redécouverte de ces danses par le public.
Quelle est leur vision pour l’avenir des danses traditionnelles ? Ils espèrent attirer un public plus large en créant des performances innovantes tout en transmettant des messages éducatifs.
De quelle manière incitent-ils les jeunes à s’intéresser aux danses traditionnelles ? Ils encouragent les parents à présenter ces arts à leurs enfants pour qu’ils deviennent une partie intégrante de leur culture.