Cambodge : Reporters sans frontières condamne l’expulsion d’un journaliste britannique ayant exposé un scandale de déforestation

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By Onitsuka

EN BREF

  • Gerald Flynn expulsé du Cambodge malgré un visa de travail valide.
  • Inscription sur une liste noire juste après un reportage sur la déforestation.
  • Le reportage de France 24 critiqué par le ministère cambodgien, accusé de fausse information.
  • Les militants cambodgiens associés au reportage ont subi des représailles.
  • RSF et 19 ONG dénoncent cette interdiction comme une atteinte à la liberté de la presse.

Au Cambodge, la liberté de la presse subit de rudes épreuves alors que Reporters sans frontières (RSF) a récemment exprimé son indignation face à l’expulsion d’un journaliste britannique, Gerald Flynn. Ce dernier avait mis en lumière un scandale de déforestation marquant, et a été sommé de quitter le pays sous prétexte d’une inscription sur une mystérieuse “liste noire”. Cette affaire souligne les enjeux cruciaux liés à la protection des droits des journalistes, surtout dans un pays où la voix de la presse semble de plus en plus étouffée.

Le 5 janvier 2025, le journaliste britannique Gerald Flynn, reconnu pour ses enquêtes percutantes sur les questions environnementales, se voit refuser l’entrée au Cambodge à son retour de vacances. Bien qu’il détenait un visa de travail valide, ses investigations sur des actes de déforestation massive ont visiblement attiré des représailles de la part des autorités cambodgiennes. Cette expulsion, qui a été dénoncée par la défense de la liberté de la presse, soulève des inquiétudes quant aux atteintes à la liberté d’expression dans ce pays.

Les circonstances de l’expulsion

Alors qu’il revenait d’un séjour en Thaïlande, Gerald Flynn apprend, à son arrivée à l’aéroport international de Siem Reap, qu’il a été placé sur une liste noire depuis le 25 novembre 2024. Les autorités cambodgiennes lui interdisent immédiatement l’entrée, sans fournir d’explications claires ni de possibilités d’appel. Intrigué par cette situation, Flynn souligne que son expulsion semble être une réaction directe à son travail journalistique qui vise à mettre en lumière les atteintes à environnement et aux droits des populations locales.

Un reportage controversé

La situation de Flynn s’est aggravée quelques jours après sa participation à un reportage diffusé sur France 24 IDécrit des cas de déforestation illégale au Cambodge. Le Ministère cambodgien de l’Environnement a qualifié ce reportage de fausse information, déclenchant des réactions menant à l’arrestation de plusieurs militants cambodgiens qui y apparaissaient. Les autorités ont ensuite relâché ces derniers, mais uniquement sous la condition qu’ils cessent toute collaboration avec des journalistes étrangers. Une pression évidente sur la liberté de la presse.

La réponse de Reporters sans frontières

La réaction à cette expulsion n’a pas tardé. Dans une déclaration conjointe émise le 4 février 2025, Reporters sans frontières (RSF) et 19 autres ONG soutiennent Flynn et condamnent catégoriquement cette décision des autorités cambodgiennes. Ils voient cette interdiction comme une menace sérieuse pour la liberté de la presse au Cambodge et un effort désespéré pour étouffer toute voix critique sur la situation environnementale et sociale du pays.

Un climat hostile pour les journalistes

Le cas de Flynn n’est malheureusement pas isolé. Le Cambodge est un terrain dangereux pour les journalistes, où la répression et l’intimidation sont monnaie courante. Des rapports récents indiquent que des journalistes se font emprisonner pour avoir osé critiquer le gouvernement, comme dans le cas de Youn Chhiv, directeur d’une agence de presse locale condamné à un an de prison après avoir publié une enquête sur les expropriations foncières. Tout cela trahit un climat d’oppression qui pèse sur les médias.

Le besoin urgent de protection des journalistes

La situation des journalistes au Cambodge appelle à une vigilance accrue et à une mobilisation de la communauté internationale pour protéger ceux qui osent défier le pouvoir en place. À l’heure actuelle, le pays est classé 151ème sur 180 en termes de liberté de la presse, selon RSF, ce qui témoigne de la gravité de la situation. Il est essentiel que l’opinion publique se mobilise pour soutenir les journalistes comme Flynn, qui s’engagent à dénoncer les injustices.

Les implications pour l’avenir

Ce type de répression non seulement porte préjudice à la démocratie mais a également des implications désastreuses pour l’environnement. Les voix qui dénoncent les dérives écologiques et sociaux sont souvent les premières à être muselées dans des pays comme le Cambodge. La lutte pour la liberté de la presse dans ce contexte est également une lutte pour la protection des droits humains et de notre environnement. L’espoir reste que des cas comme celui de Flynn puissent éveiller la conscience mondiale sur ces questions vitale.

Foire Aux Questions – Expulsion d’un journaliste britannique au Cambodge

R : Il s’agit de Gerald Flynn, un journaliste environnemental reconnu pour ses enquêtes sur des sujets critiques liés à la déforestation.

R : Il a été expulsé après avoir été placé sur une “liste noire” en raison de son reportage révélant la destruction de forêts protégées.

R : Il a mis en lumière un scandale de déforestation au Cambodge, qualifiant les actions du gouvernement de fausse information.

R : Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et relâchés sous la condition de cesser leur collaboration avec des journalistes étrangers.

R : RSF et d’autres ONG de défense de la liberté de la presse dénoncent cette décision comme une mesure de répression visant à intimider les journalistes.

R : Reporters sans frontières a condamné l’expulsion et appelle les autorités cambodgiennes à ne pas laisser cette décision impunie.

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